La vie adulte de Virginie Mouzat

La vie adulte
de Virginie Mouzat
Albin Michel (août 2010)
144 pages

Résumé

Ma mère était partie. Volatilisée. Je l’imaginais portant son vison jour et nuit, accrochant la lumière des phares sur sa fourrure sombre, jambes nues déjà."

La mère a disparu comme une image de ce temps-là, début des années 70, quand l’idéal de vie et de réussite était la maison individuelle, la Ford Taunus et le vison.
C’est ce vide que découvre sa fille adolescente, enfermée dans son désarroi, le blanc de la vie adulte devant elle en énigme.
Style minimaliste, rythme sourd, Virginie Mouzat explore ce ballet d’ombres, ce passage du négatif à la couleur quand on sort de l’enfance par l’épreuve de l’absence et du silence. Virginie Mouzat a publié un premier roman très remarqué, Une femme sans qualités, en 2009.

L'auteur:

Journaliste au Figaro, Virginie Mouzat a publié en 2009 un premier roman, Une femme sans qualités, qui a remporté le prix Coup de coeur de Marie-Claire et le prix Montalembert.

Mon avis:

Je tiens tout d'abord à remercier Obiwi et Les Editions Albin Michel pour cet envoi en avant-première.

L'histoire se déroule dans la banlieue parisienne , au début des années 70. Dominique a 15 ans, et vit avec son père, responsable d'un cabinet de radiologie et son frère , son aîné de 2 ans. Sa mère est partie du jour au lendemain quelques mois plus tôt, sans laisser d'adresse ni d'explication.

Dominique, ou plutôt Nathalie comme elle souhaite désormais qu'on l'appelle traîne son ennui. Comme de nombreuses jeunes filles de son âge, elle se cherche; mais surtout cherche à comprendre pourquoi sa mère est partie.

La construction est faite d'alternances entre les deux périodes, la transition entre les deux étant le départ de cette mère. Virginie Mouzat utilise majoritairement des phrases courtes, sèches, ce qui donne un "style minimaliste et un rythme sourd", comme l'indique l'éditeur.

J'ai eu beaucoup de mal, -disons même que je n'ai pas réussi, à entrer en résonance avec les personnages; de plus, j'ai eu une sensation de déjà lu tout au long de ce roman,  et ce n'est que dans les toutes dernières pages ,lorsqu'on découvre les raisons qui ont motivé cette femme à partir,  que cette histoire prend une tournure nouvelle qui donne presque envie de relire ce roman sous l'éclairage de ces nouveaux éléments....

EN résumé, une lecture qui ne m'a guère animée

Note : 11/20

A noter que ce livre entre dans le challenge 1% de la rentrée littéraire 2010

Comments

[Zanzibar]

@Steph
A ceux au moins qui ne confondent pas littérature et série TV TF1 couchée sur papier.

[Stef]

Et oui, j'ai lu le 3eme opus de Dolmen , série TV de TF1 également, et ai apprécié. A côté de ça , j'ai lu Irish Stew de Bastid, qui ne fera très probablement jamais l'objet d'une adapatation
filmée, et j'ai apprécié aussi. Le succès commercial et grand public de certains auteurs rend-il jaloux?? Ah , c'est vrai, on est en France et le succès est mal vu.....

[Stephie]

Je suis en train de l lire et je suis très sensible au côté heurté du style. Je repasserai te donner mon avis à la fin de ma lecture.

[Stef]

J'ai hâte de voir ce que tu en penses, en souhaitant que ton avis soit plus favorable que le mien ;-)

[zanzibar]

Le problème ce sont tous ces journalistes qui sont déjà de mauvais journalistes et qui se prennent pour des écrivains. Comme ces lecteurs qui lisent des livres de certains éditeurs de livres de
supermarché qui se croient amis de la lecture. Et comme ces éditeurs qui se croient des gens de lettres.

[Stef]

Et vous, Zanzibar, vous vous placez dans quelle catégorie?